Au festival L’Paille à Sons, la famille au Centre

7-8 juin 2024

Devenu un événement incontournable au cœur de la région Centre, le festival L’Paille à Sons accueillait pour ses dix ans, les 7 et 8 juin, le chanteur Cali ainsi que des groupes du territoire. Un mélange qui fait l’ADN du festival, soutenu par la Sacem, presque depuis ses débuts.

À vingt ans, rien n’est impossible et encore moins créer un festival. Du moins, il faut en avoir une envie profonde et le cran : il y a dix ans, c’est ce qu’a fait un groupe d’amis, tous étudiants dans la région de Chartres et de Tours.

Leur envie ? Offrir une caisse de résonance locale à leur curiosité musicale. Après avoir parcouru la France pour leurs études respectives et s’être frottés à l’effervescence culturelle partout dans le pays, ils n'avaient qu’une ambition : la faire vivre aussi dans leur ville natale. C’est avant tout comme ça que le festival L’Paille à Sons est né.
« Nous ressentions un manque quand nous étions plus jeunes », se souvient Léo Brou, directeur de production de l’événement. La création du festival était donc une aubaine aussi bien pour le territoire que pour ses habitants.
À l’âge de vingt ans, donc, une petite dizaine d’amoureux de la culture se sont plongés dans les déclarations d’associations, les statuts, la comptabilité et surtout, la programmation d’un festival : « au début, on nous disait qu’on ne savait pas dans quoi on se lançait, se souvient-il. Mais nous sommes très contents d’avoir pu montrer notre envie et d’y avoir mis le sérieux nécessaire. Résultat, dix ans après, nous sommes toujours là… même si c’est plus compliqué de porter aujourd’hui des charges lourdes qu’à l’âge de 20 ans ! », plaisante-t-il.
Depuis, L’Paille à Sons n’a jamais trahi son ADN : proposer un festival, sur deux jours, à taille humaine, chaleureux et surtout familial.

Apporter une attention particulière aux groupes locaux

Résultat, pour ses dix ans, le festival s’est offert les 7 et 8 juin le passage du grand auteur et interprète français Cali, deux décennies après son hymne « C’est Quand Le Bonheur ». « Une bête de scène », se remémore Léo Brou. Pour preuve, dès le deuxième titre, il s’est jeté dans la foule face à un public en liesse.
Mais l’objectif du festival est aussi - et surtout - de mettre en lumière des groupes de la région Centre, et « d’apporter une attention particulière » à toutes les prestations artistiques, de la danse aux spectacles. Et ça, c'est du travail : avec une jauge de 1 500 personnes - presque 3 000 accueillies pour cette année -, L’Paille à Sons rassemble une vingtaine de membres qui prennent tous de leur temps pour l’association, chaque année, dès septembre, afin d’offrir un « bout de culture » aux habitants de la région et aux curieux venus d’ailleurs.
Le festival est aujourd’hui un rendez-vous incontournable et une machine à souvenirs pour tous les festivaliers… comme pour les membres de l’équipe. Léo Brou en a un particulièrement en tête, alors qu’ils accueillaient le groupe britannique Mungo Jerry : « Sur sa feuille de route, celle où apparaissent ses demandes logistiques, le groupe avait demandé que le chemin qui les mène à la scène soit pavé de fleurs. » Même si tout le monde savait que c’était une blague, chacun a pris quelques fleurs de son jardin pour en faire un parterre. Léo se souvient de Ray Dorset, le chanteur, ému aux larmes par cette surprise.

C’est aussi pour rendre tous ces moments possibles que la Sacem est fière de soutenir L’Paille à Sons.

Publié le 17 juillet 2024