Du 20 au 26 octobre, les Nuits de Champagne mettront une fois encore la chanson française à l’honneur.
Parmi les têtes d’affiche de cette 37ᵉ édition : Bernard Lavilliers, Tiken Jah Fakoly, le duo créole Bonbon Vodou ou encore Barbara Pravi. Mais aussi une réflexion autour du développement des musiques urbaines, lors d’une table ronde qui se tiendra le 26 octobre, en partenariat avec la Sacem.
À l’écouter raconter l’histoire du festival qu’il a créé il y a presque quarante ans, on sent chez Pierre-Marie Boccard l’amour des mots et de l’écriture. Le délégué général du festival des Nuits de Champagne n’a pas été simple à attraper au téléphone et s’en excuse mille fois une fois que nous réussissons à l’interviewer.
Accaparé, passionné par cette nouvelle édition qui, une fois de plus, fait la part belle à la chanson française. « Le festival est vraiment axé sur l’écriture, il y a une logique à cela puisque le patrimoine de la ville de Troyes raconte 1000 ans d’histoire du livre », explique Pierre-Marie Boccard.
Comme le veut la tradition, ce sont plus de 700 collégiens du chœur de l’Aube, 736 pour être exact, qui ouvriront le festival, le soir du 20 octobre, avec une chanson de… Bernard Lavilliers, l’une des trois têtes d’affiche du festival. Avec l’artiste ivoirien Tiken Jah Fakoly et le duo créole Bonbon Vodou, ils sont les trois artistes parrains qui accompagneront le Grand Choral et ses 1000 choristes les 25 et 26 octobre. « C’est l’identité forte du festival insufflée par Pierre Delanoë (parolier et ancien président de la Sacem, ndlr) : développer le chanter ensemble davantage que la chorale traditionnelle », insiste Pierre-Marie Boccard. « Avec un tel attachement aux auteurs-compositeurs, c’était une évidence que la Sacem soit un partenaire de toujours, historique et naturel. Nous privilégions tous deux une approche culturelle de la chanson ».
Une table ronde sur l’émergence/l’histoire des musiques urbaines
Le festival, fréquenté chaque année par 25 à 35 000 personnes, s’ouvre aussi aux musiques actuelles, notamment celles issues de la scène urbaine.
À ce titre, une table ronde avec plusieurs experts de ce répertoire est organisée le 26 octobre sur l’évolution de la chanson. « Il s’agit d’aborder la fragilisation des carrières et de l’écrit et d’explorer l’émergence des musiques urbaines », précise Pierre-Marie Boccard. Longtemps méprisé pour sa forme jugée vulgaire et des textes peu profonds, on a longtemps dénié au rap un talent de plume. En France, il est pourtant le genre musical qui génère le plus de streams en 2022 (6,4 millions), selon le site Statista.
Publié le 26 septembre 2024