L’Echonova, maison des artistes de Saint-Avé

Située en lisière de Vannes, la salle de concert l’Echonova consacre une bonne partie de ses projets à l’accompagnement des jeunes artistes. Largement renouvelée depuis deux ans, son équipe souhaite aussi s’adapter aux mutations de l’industrie musicale.

Le groupe Bagarre sur la scène de l'Echonova ©Titouan Fallon

Avec sa salle principale de 600 places, son hall qui se transforme en club et ses cinq studios, l’Echonova est un véritable lieu de vie musicale.
Créée en 2010 à Saint-Avé, juste à côté de Vannes, elle a avant tout voulu tendre l’oreille - et étendre son espace - aux artistes émergents : “au départ, l’Echonova a été une réponse à des attentes exprimées par les musiciens du coin. Ils avaient besoin d’un lieu où ils pouvaient jouer, répéter... c’était quelque chose qu’il n’y avait pas sur notre territoire” se souvient Matthieu Meyer, son directeur.

Aujourd’hui, elle est tournée vers toutes les esthétiques, principalement le rap et les musiques électroniques. Et la Scène de musiques actuelles (SMAC) morbihannaise ouvre ses portes à un foisonnant programme : des concerts – 45 événements par an -, des actions culturelles mais aussi deux programmes d’accompagnement des musiciens. Le premier, appelé « Fluo », permet aux amateurs d’avoir un accompagnement pratique et technique durant un an. Le second, « Phospho », offre  aux professionnels ou artistes en voie de professionnalisation la possibilité d’établir un projet sur deux ans. Des programmes qui marchent. Dernière preuve en date, le groupe de rock Our Lights, qui a grandi avec l’aide de l’Echonova, a joué aux dernières Trans Musicales de Rennes et sera sur une scène du festival des Vielles Charrues cet été.

"C’est quoi au juste un manager ?”

Parce que l’industrie de la musique est vaste, ses métiers fourmillants et ses artistes émergents nombreux, la Sacem est un soutien actif de l’Echonova : “nous avons renouvelé entièrement notre dispositif d’accompagnement des artistes en 2023, rappelle Matthieu Meyer et la Sacem nous a véritablement donné carte blanche. Une vraie relation de confiance s’est nouée.” D’autant que l’Echonova valorise tout un secteur : outre sa programmation et ses dispositifs, elle organise des rencontres appelées “bienvenue au club”. Objectif : répondre à des questions diverses comme “c’est quoi au juste un manager ?” ou décortiquer les liens entre les artistes et la presse musicale.

Un programme riche aujourd’hui alimenté par une Echonova à l’équipe renouvelée. Dotée d’un budget d’1,2 millions d’euros par an - subventionné à un peu plus de 60 % -, la salle a mis sur pied un nouveau projet global, prenant en compte l’économie sociale et solidaire, l’égalité des genres, l’implication citoyenne ou la transition écologique dans ses choix – allant jusqu’à réduire le nombre d’événements en hiver pour faire face à l’augmentation des coûts de l’énergie ou à travailler avec des producteurs locaux pour la restauration des équipes et artistes. Autre chantier, celui des déplacements des publics - ce qu’il y a notamment de plus énergivores pour les festivals. Pour aller vers lui, l’Echonova a réfléchi à une programmation au Palais des congrès et des arts à Vannes ou à l’Hydrophone à Lorient. De quoi faire vivre la musique toujours plus hors les murs (et des enceintes de la maison).

L’Echonova bénéficie du soutien de la Sacem

Publié le 13 mars 2024