Chant’appart, un festival à domicile

Chant’appart se tiendra du 6 février au 27 mars dans la région Pays de la Loire. Le festival entend défendre la chanson francophone avec des concerts chez l’habitant et dans des lieux atypiques. En dépit des restrictions sanitaires et de la réduction du nombre de lieux l’accueillant, l’association Chants-Sons, organisatrice de ce rendez-vous hivernal reste optimiste.

Cette année, le festival Chant’appart se tiendra aux dates habituelles. Après deux années durant lesquelles le rendez-vous avait été déplacé en mai, il aura bien lieu dès le 6 février. Une trentaine d’artistes y proposera des concerts chez l’habitant et dans des endroits atypiques. Au total, ce sont 63 lieux différents qui accueilleront des concerts, un peu moins que la centaine habituelle pour un rendez-vous qui se balade des Sables d’Olonne jusqu’à Saint-Nazaire, en passant par la banlieue de Cholet. 

 « On a décidé d’aller là où la chanson n’avait pas l’habitude d’aller. On travaille sur l’implantation citoyenne, le fait d’aller chercher de nouveaux publics qui ne vont pas forcément dans les salles de spectacle. Ça a commencé dans des maisons. Et puis, avec l’évolution de notre festival, on est allé dans les endroits où les personnes sont empêchées comme les prisons. On est aussi présent dans des lycées », explique Christian Gervais, président de l’association Chants-Sons, qui organise le festival.

Un festival de chanson française

Chant’appart a pour vocation de mettre en lumière des jeunes talents de la scène française. La plupart sont des artistes locaux, quand d’autres arrivent de la francophonie ( France, Québec, Belgique). Victoria Delarozière, Rouquine, Ben Herbert La Rue, La Pieta, Marion Cousineau, Abel Cheret…  Si les globe-trotters de Lo’Jo et Hildebrandt ouvriront le festival à l’auditorium du Cyel, à La Roche-sur-Yon, beaucoup d’artistes à l’affiche restent méconnus du grand public.

Programmés deux années de suite, les artistes jouent devant des jauges de 70-80 personnes en moyenne. « On va dans une cage d’escalier à Nantes, dans un foyer de sans domiciles fixes à Berthoud...  On amène les artistes dans des conditions pas faciles, mais on essaie de soigner leurs conditions de travail. A chaque fois, on crée des petits théâtres éphémères avec des balances l’après-midi et un technicien son qui travaille toute la journée », poursuit Christian Gervais, de l’association Chants-Sons.

400 bénévoles investis

L’organisation fait la part belle à près de 400 bénévoles impliqués dans toute la préparation des spectacles. Ils choisissent les musiciens, assurent la promotion, et logent les artistes. Avec le Covid-19, le nombre de bénévoles a baissé. « Quand on a pris les rendez-vous avec les différents secteurs où se tiennent les Chant’appart, on s’est rendu compte qu’il y a une chaîne incroyable de bénévoles. Même s’il y a eu une perte importante, ceux qui sont engagés, sont engagés à fond derrière nous. C’est ce qui nous a donné envie de repartir en mai l’an passé avec des spectacles en extérieur », note Christian Gervais. 

L’association Chants-Sons a embauché un permanent qui a appuyé les bénévoles historiques pour organiser le festival. « Pour cette année, on sait des choses qu’on ne savait pas il y a deux ans, lorsqu’on était encore au début de la pandémie. On sait qu’on va pouvoir venir voir des spectacles avec un masque, un pass et des gens qui sont vaccinés » estime Christian Gervais.

Bastien Brun

Publié le 25 janvier 2022