Les Îlots : un engagement musical au service des publics à Tours

Enzo Petillault, co-fondateur des Îlots, nous présente ce festival porté uniquement par des bénévoles passionnés. Plus qu’un événement de musiques électroniques, ce sont des rendez-vous gratuits, ou à petits prix, axés sur la scène locale.

Qu'est-ce qui rend Les Îlots uniques ? 

Notre programmation en journée, dans les parcs, le fait qu’on soit gratuit ou très peu cher. Ce qui nous rend uniques, c’est notre côté non professionnel. Cela nous permet de rester libres et indépendants, de faire les choses avec cœur, avec des bénévoles passionnés. Même si on propose une expérience artistique complète, entre scénographie, danse, théâtre et arts de rue, cela reste très accessible. 

Quel est votre souvenir le plus fort depuis le lancement en 2014 ? 

En juin 2021, on a organisé une parade à Tours, à un moment où les concerts étaient interdits, sauf assis, mais où l’on avait le droit de défiler. La musique électronique assise, on n’y voyait pas d’intérêt : on voulait que les gens dansent. On a donc proposé une parade, validée par la préfecture. Ce fut une vraie sortie de notre zone de confort et une rencontre clé avec la compagnie OFF, spécialiste des parades géantes. Ils nous ont aidés à raconter une histoire sur les chars, et on a continué à collaborer avec eux au Point Haut. Après des mois d’organisation, la météo menaçait d’annuler l’événement, mais la pluie s’est arrêtée et finalement la parade a duré trois heures. Pour le final, tous les chars se sont alignés en arc de cercle pendant que la foule dansait sous des canons à confettis. C’était magique. 

Quel est l’ancrage des Îlots au niveau local ? 

Tous les lieux qui peuvent accueillir un spectacle nous ont vus passer : Le Point Haut, Le 37ème parallèle, le Centre de Création Contemporaine Olivier Debré, le cinéma Studio, le Temps Machine, le Bateau Ivre, et des bars pour des afters. On collabore aussi avec des associations comme Aire de repos et Dirty Crew. 

Quel serait votre public idéal ? 

Notre public actuel est très chouette, il s’accorde au pluriel : on a des familles, des jeunes, des lycéens qui viennent pour leur premier festival. C’est un public avide de découvertes, bienveillant et motivé, car on danse beaucoup ! 

Publié le 10 mars 2025