Les 45e Trans Musicales se tiendront du 6 au 10 décembre à Rennes. Le festival breton met à l’honneur la découverte d’artistes venus de tous horizons. Avant cette nouvelle édition, son emblématique programmateur et co-fondateur, Jean-Louis Brossard, nous commente les nouveautés à suivre cette année et nous explique comment le festival fait vivre sa devise : « Nouveau depuis 1979 ».
Même au creux de la quarantaine, les Trans Musicales ont gardé le goût de la découverte et des premières fois. Caisse de résonance pour la scène rock rennaise à l’origine, les « rencontres Trans Musicales » sont aujourd’hui incontournables pour toutes les oreilles curieuses comme pour les professionnels de la musique en France. Du post punk jusqu’au funk, de la pop jusqu’au hip hop, on ne compte plus les musiciens découverts.
LE PARI DE L’ÉMERGENCE
Avec soixante-quinze artistes venus de trente-cinq pays, le festival balaye tous les styles et horizons géographiques. Il n’y a guère qu’à Rennes qu’un groupe de rock à la tonalité médiévale peut croiser la route d’un crooner croate et d’un reggae man anglais. Pour faire une programmation défricheuse, Jean-Louis Brossard a sa recette. « Il faut d’abord être passionné. On va voir pas mal de gros festivals dans toute l’Europe, comme l’Eurosonic ou le Great Escape, à Brighton. Cette année, nous sommes allés au Bad Bunn Kilbi en Suisse. Pour beaucoup de groupes, je vais simplement écouter du son, c’est ce qui va me décider à les programmer. »
À l’image de Son Parapluie, découvert grâce à la chanson Paris n’existe pas et son clip, puis débusqué grâce au tourneur Alias, des groupes se forment chaque année pour donner leur concert aux Trans. Beaucoup débutent tout simplement leur carrière ou joueront en France pour la première fois, à l’image des Anglais de The Silver Lines. « Les Trans, c’est le moment où tu es là et où tu vas découvrir des choses sur scène. Il n’y a pas seulement les nouvelles stars de demain, mais aussi des groupes qui vont marquer les esprits, et qui ne vont plus exister après », relève le programmateur.
BONGO JOE EN VEDETTE ET YAMÊ PASSE DE TIKTOK À LA SCÈNE
Cette année, le label suisse Bongo Joe est à l’honneur. Toute une soirée lui est consacrée à l’Ubu et de nombreux groupes helvètes sont programmés. Le visuel de l’édition 2023 a même été réalisé par Félix Vincent, son graphiste… À l’Opéra de Rennes, le barcelonais Raül Refree, producteur pour Rosalía et nombres d’artistes espagnols, et une joueuse de harpe galloise, Cerys Hafana, joueront trois soirs. En ce qui concerne « la création du festival », qui avait révélé Zaho de Sagazan en 2022 dans la salle de l’Air Libre, elle est confiée cette année au rappeur et pianiste franco-camerounais Yamê, notamment découvert grâce à ses vidéos sur le réseau social TikTok.
LA SACEM AUX TRANSMUSICALES
Partenaire des Trans Musicales, la Sacem organise le jeudi 7 décembre « un speed meeting » à destination de ses membres exerçant en région ouest (auteurs, compositeurs, éditeurs…) pour leur permettre de rencontrer les équipes des services juridiques, de l’Action culturelle, et des relations sociétaires de la Sacem.
Un showcase « French V.I.P (Vanguard of Independent Publisher) », opération destinée à promouvoir et mettre en avant le travail de jeunes éditeurs indépendants, accueillera les prestations d’Amaurie, IRAE et Max Darmon - respectivement représentés par les éditeurs Back Office Publishing, 18heures48 et Antipodes Music Publishing – pendant les Bars en Trans, l’opération « off » du festival.
EN SAVOIR PLUS :
La Sacem aux Trans Musicales de Rennes
Publié le 21 novembre 2023